A moins de six mois des régionales, la droite affûte ses armes. Et centralise ses critiques dans son opus annuel du Livre noir des régions socialistes, qui doit paraître en novembre. Un argumentaire au lance-flammes, piloté par Roger Karoutchi, président du groupe Majorité présidentielle en Ile-de-France, qui cible surtout, pour la quatrième édition, une augmentation des dépenses de fonctionnement - au détriment, selon la droite, de l'investissement -.
Présentant, ce mercredi, un ouvrage en forme de bilan - le dernier avant le scrutin -, Karoutchi opère un flash back sur le mandat écoulé. Au vitriol: «dans la période 2004-2007, on a eu une explosion de la fiscalité, de l'emprunt, de la dette. En 2007, 2008 et 2009, on a une moindre augmentation de la pression fiscale mais une multiplication des dépenses de saupoudrage et clientélistes.»
«Le budget des subventions a été doublé ou triplé partout, alors que les dépenses d'investissements stagnent ou baissent», tonne-t-il, invoquant une perte de «10 points sur l'investissement» et l'absence de «grands projets porteurs».
L'ex-secrétaire d'Etat accuse aussi les 20 présidents de régions socialistes - sur 22 - d'avoir loupé le train de la reprise: «Au lieu d'accompagner le plan de relance, ils n'ont fait que de l'électoralisme, du saupoudrage, de la communication.»
La région comme «tiroir caisse»
L'UMP parle ainsi d'une «explosion de 47% des dépenses de fonctionnement» en Auvergne et de «98% de