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Libération

Bechter, parachuté par Dassault

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Le nouveau candidatUMP est un fidèle employé de l’ex-maire.
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publié le 25 septembre 2009 à 0h00

Détendu ou fatigué, Jean-Pierre Bechter, le bras appuyé sur le dossier d'à côté, explique : «Je suis là pour maintenir Corbeil-Essonnes dans le giron de M. Dassault.» Il ne fait pas mystère de son rôle d'homme de paille. S'il est élu, son bureau sera à côté de celui de l'avionneur… qui prendra les décisions. Obéir à son patron, c'est ce qu'a toujours fait Bechter, qui a été directeur délégué puis administrateur du groupe Dassault.

Pourquoi son nom est-il sorti si tard ? «On pensait que le recours allait aboutir», assure-t-il, évoquant l'ultime recours de Dassault, infructueux, au Conseil d'Etat. Entre-temps, les noms du douteux Xavier Dugoin, du dévoué Jacques Lebigre et même de Nicole Dassault, l'épouse de… ont circulé comme potentiels successeurs. Finalement, ça a été Bechter, dont le sénateur milliardaire dit que «c'est un homme de qualité, rompu au jeu politique. Il a été député, conseiller général. Il connaît bien tout le fonctionnement de la commune. Il est apte à la gérer». Mais presque inconnu à Corbeil. «Comme ça personne ne peut le critiquer», élude l'ancien maire.

Sur les affiches, Bechter et Dassault posent côte à côte. Pourtant l'ex-maire a cet étrange lapsus : «Il y a beaucoup de gens qui me disent qu'ils vont voter pour moi.» Sur le bulletin de vote, l'équipe a glissé que Bechter était secrétaire général de la fondation Serge Dassault, horripilant ses adversaires, qui ont porté plainte auprès du tribunal administratif