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Analyse

Paradis fiscaux : Sarkozy rêve tout haut

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publié le 25 septembre 2009 à 0h00

«Les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est terminé.»

Nicolas Sarkozy Le 23 septembre sur TF1 et France 2

INTOX Plus c'est gros, plus ça passe, doit se dire Nicolas Sarkozy. Mercredi, lors de son entretien face à Laurence Ferrari et David Pujadas lors des JT de France 2 et de TF1, il n'a pas eu peur de faire dans l'emphase pour justifier son action depuis le G20 sur Londres, en avril. Sur le sujet des paradis fiscaux, il a ainsi d'abord rappelé qu'«à Londres, la France s'est battue pour que les paradis fiscaux, le secret bancaire, la fraude organisée, ça soit terminé» et que ses déclarations d'alors lui avaient valu «quantité de moqueries», ce qui était injuste puisque, depuis, «des progrès spectaculaires ont été faits». Mais le Président est ensuite allé plus loin, n'hésitant pas à dire : «On y était arrivé. Les paradis fiscaux, le secret bancaire. C'est terminé.»

DESINTOX Un tel constat relève de la pensée magique. «Nicolas Sarkozy vend la peau de l'ours avant de l'avoir tué», s'indignaient hier deux ONG, Oxfam et le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD). Si on veut bien accorder au Président que des progrès ont été faits, personne, en dehors de lui, ne se risque à dire que les paradis fiscaux ont d'ores et déjà disparu et que le secret bancaire a été aboli par les pays qui le promouvaient. Suite au G20 de Londres, de nombreux pays qui ne respecteraient pas les critèr