En langage boursier, cela s'appelle une nette tendance baissière. Voire un sérieux plongeon. Pas sûr que l'offre publique de «rénovation» lancée par Martine Aubry suffise à l'inverser. Alors que le PS s'attelle aux derniers préparatifs de la consultation militante du 1er octobre, le bureau national des adhésions (BNA), après avoir rayé des cadres quelque 48 000 «inactifs» pour cause de toilettage des fichiers, avait fixé le corps électoral interne à 200 319 adhérents. Un total correspondant aux militants ayant adhéré avant le 31 mars (il faut six mois d'ancienneté pour voter), et donc susceptibles de donner de la voix ce jeudi. Mais un autre chiffre, beaucoup plus inquiétant, est passé inaperçu : celui des militants à jour de cotisation. Lesquels ne sont plus aujourd'hui que… 64 332.
Chèques.Solferino, de bonne guerre, minimise : «C'est habituel, tempère Pascale Boistard, secrétaire nationale à l'organisation. Les années où il n'y a pas d'enjeu, les cotisations rentrent difficilement. En général, c'est le jour du vote que les adhérents se remettent à jour.» Les militants ont jusqu'au jour du scrutin pour régler leur dette. Mais on voit mal 130 000 militants se ruer, carnet de chèques à la main, pour régulariser une ou deux années de cotisation et répondre au questionnaire de la direction… «Le chiffre, qui a toujours tourné autour de 100 000, n'a jamais été aussi bas, diagnostique un vieux routier de l'ap