Al’UMP aussi, la poussée écologiste inquiète. Hier, à l’Assemblée nationale, les députés UMP ont consacré une bonne partie de leur réunion hebdomadaire à l’analyse de la performance électorale des Verts lors de la législative partielle de dimanche à Rambouillet (Yvelines). Dans l’ex-fief de Christine Boutin, le député (UMP) sortant, Jean-Frédéric Poisson, n’a devancé que de cinq petites voix la candidate écologiste.
Les élus de la majorité sont convaincus qu'avec ce résultat, l'UMP paie le prix de trop de «complaisance» à l'égard des leaders écologistes. «Nous avons laissé entendre que leur combat était aussi le nôtre. Il est temps de préciser que nous n'avons pas la même conception du développement durable», explique Jean Leonetti, vice-président du groupe à l'Assemblée. Elu des Yvelines, Jacques Myard est plus cru : «A trop se mettre sur le terrain de l'adversaire, on finit par se prendre des baffes. Sarkozy a voulu instrumentaliser les Verts pour affaiblir les socialistes. Au total, on se retrouve avec un adversaire plus dangereux que le PS.»
Du chaleureux accueil réservé à la verte Cécile Duflot par le chef de l'Etat, le 3 septembre, pour discuter taxe carbone, jusqu'à la prestation commune de Jean-Louis Borloo et Daniel Cohn-Bendit dimanche à Paris, les exemples de «complaisance» à l'égard des Verts ne manquent pas. Dans la majorité, certains vont même jusqu'à voir la main du chef de l'Etat derrière le traitement réservé à «l'étoile