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Libération

A Toulouse, réserve et embarras socialistes

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Réunis en Haute-Garonne, députés et sénateurs PS ont glosé sur la question du non-cumul :
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publié le 1er octobre 2009 à 0h00

Ouvrant hier à Toulouse le séminaire des parlementaires socialistes, Jean-Marc Ayrault a déclenché une belle salve d'applaudissements en rendant un vibrant hommage à son collègue Jean-Claude Perez, député de l'Aude. Qui vient d'emporter de haute lutte la mairie de Carcassonne. Un cumulard, donc. «Mes amis me le disent : "si tu n'avais pas été député, c'est sûr, tu aurais pris la mairie au premier tour !" Plus sérieusement, poursuit le député-maire de Carcassonne, la question que l'on peut se poser, c'est : "si je n'avais pas été député, est-ce que le recours en annulation aurait abouti ?" La fraude, pourtant, était réelle. Mais il est plus facile de se faire entendre quand on est parlementaire.»

Entre les grands principes et la réalité du terrain, députés et sénateurs socialistes font parfois le grand écart. «Le non-cumul va dans le sens de l'histoire», admet volontiers Jean-Marc Ayrault, qui en est à son quatrième mandat de premier magistrat de la ville de Nantes. Il est d'accord sur le fond, mais la proposition de limiter à trois le nombre de mandats successifs l'agace. «Il en a fallu plus de trois à Pierre Mauroy pour préparer sa succession», rappelle-t-il. Une petite pique à l'attention de la maire de Lille, Martine Aubry, qui viendra aujourd'hui à Toulouse clore ces journées parlementaires. «On se demande pourquoi il faudrait limiter à trois les mandats exécutifs, maire et président de conseil général ou régional, et pas c