«Alors, on la veut, cette rénovation ? Et bien on va y aller !» C'était l'annonce surprise dévoilée par Martine Aubry fin août à l'université d'été de La Rochelle. Tout le monde attendait la première secrétaire du PS sur les primaires ouvertes. Et voilà qu'elle s'attaque aussi au serpent de mer du non-cumul des mandats, véritable levier pour renouveler un parti fossilisé par ses notables. Comme promis, cette question est en bonne place dans la «consultation militante» organisée aujourd'hui dans l'ensemble des sections socialiste.La question posée est simple : «Etes-vous favorable, comme étape vers le mandat parlementaire unique, à l'impossibilité de cumuler un mandat parlementaire avec une présidence d'exécutif local (communes, intercommunalité, conseil général et régional) ou la participation à un exécutif (vice-président, maire adjoint) ?» Et ce, «dès les prochains renouvellements» : aux élections cantonales et sénatoriales de 2011 et législatives de 2012.
Nul doute qu’une majorité écrasante de socialistes va répondre oui. De quoi - si la participation à cette consultation n’est pas trop mince - remplir l’objectif de religitimation poursuivi par Martine Aubry. Mais de nombreux dirigeants socialistes ont fait valoir que le PS, minoritaire et dans l’opposition, se tirerait une balle dans le pied en s’appliquant le non-cumul sans qu’une loi oblige la droite à faire de même. Le cumul, il est vrai est une exception politique française puisqu’à ce jour