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Libération

Martine Aubry et le parti de campagne

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La première secrétaire était, hier, dans une ferme du Gers, pour son «tour de France du projet».
publié le 1er octobre 2009 à 0h00

Le bonheur était dans le pré, hier, pour Martine Aubry. En visite dans une ferme bio du Gers pour la deuxième étape de son «tour de France du projet», la première secrétaire du Parti socialiste, à la veille de la consultation militante, avait opté pour une partie de campagne. L'occasion rêvée, alors que le vert est résolument tendance, d'échanger sous une grange avec des agriculteurs et des acteurs de «l'écodéveloppement». De jouer «Martine à la ferme» entre les chèvres Boule et Bobette et l'enclos des porcs noirs. Et de goûter, sous les frondaisons, au jus de raison bio. Philippe Martin, député (PS) du Gers, voyait même dans ce tableau rural une touche présidentielle : «Elle reprend une démarche à la Mitterrand, quand il avait sillonné la France dans les années d'opposition…»

Balkanisé. Cette paisible étape champêtre, pourtant, cache mal la forêt de défis qui attendent la patronne du PS. Elue à la tête d'un parti balkanisé, à l'issue d'un congrès meurtrier et d'un scrutin entaché de soupçons, Martine Aubry vient de passer dix mois délicats rue de Solferino. Entre les montagnes russes de sa relation avec Ségolène Royal, l'indiscipline chronique de ses camarades et des élections européennes calamiteuses auxquelles, assure-t-elle, elle s'attendait : «Je n'ai jamais pensé qu'on ferait un bon score. Je savais l'image qu'on donnait. Pas seulement depuis le congrès de Reims, mais depuis des années.» En annonçant une consultation