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REPORTAGE

PS: à Montpellier, la rénovation passe après les régionales

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Faut-il s'allier avec Georges Frêche, exlu du PS ? Le débat semble passionner davantage les militants, ici, que la rénovation du Parti socialiste.
par De notre correspondante à Montpellier, Carole Rap
publié le 1er octobre 2009 à 22h25
(mis à jour le 1er octobre 2009 à 22h25)

Ambiance frêchiste dans les locaux de la fédération de l'Hérault, à Montpellier, où trois sections du PS local ont établi leurs bureaux de vote. « Le questionnaire, si tu veux pas le remplir, on s'en fiche. Le plus important, c'est ça », glisse Abdi à une vieille dame en lui tendant les bulletins des deux candidats qui briguent la place de premier des socialistes. « Il y a deux têtes de liste aux régionales, le plus important c'est ça », répète l'assesseur à un autre militant.

N'en déplaise à Martine Aubry, à la section 3, l'urne du « vote pour la rénovation » risque de compter un certain nombre de questionnaires vierges ou remplis à la hâte. La priorité à Montpellier, dans l'Hérault et dans tout le Languedoc-Roussillon, c'est de savoir si les militants choisiront l'ancien rugbyman Didier Codorniou, homme de paille déclaré de Georges Frêche, l'exclu du PS. Ou s'ils lui préfèreront Eric Andrieu, prêt à étudier des hypothèses de listes sans Frêche.

« La deuxième enveloppe, il faudra choisir entre Andrieu ou Codorniou », explique Abdi à une dame. Puis, presque imperceptiblement, il murmure à un homme qui s'approche pour voter « ça c'est le candidat de Philippe », en lui désignant le bulletin de Codorniou. Philippe, c'est Philippe Saurel, dentiste de profession, secrétaire de la section et fidèle de Georges Frêche.

Un observateur mandaté par la rue de Solférino

A la section 3, il n'y a pas d'ambiguïté. « Elle est pour Codorniou », concède un jeune militant. Auparavant, Saure