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Interview

«Quand le PS appliquera le non-cumul, la droite devra aussi bouger»

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A quelques heures de la consultation sur la rénovation du PS, Christophe Borgel, secrétaire national aux élections, estime que l'interdiction du cumul permettra de renouveler et de renforcer le Parlement.
par Recueilli par LAURE EQUY
publié le 1er octobre 2009 à 11h20
(mis à jour le 1er octobre 2009 à 11h24)

Pourquoi la rénovation du PS passerait-elle par le non-cumul des mandats?

Il s’agit non seulement d’imprimer la modernité et le changement au PS et au sein de la vie politique mais aussi de renouveler le Parlement en y faisant entrer en 2012 plus de femmes et d’élus représentant la diversité, de le renforcer. Ainsi, face au gouvernement, le Parlement remplirait son rôle de contrepoids, avec des élus à temps plein. Et ce indépendamment du fait que l’on soit dans la majorité ou l’opposition!

Par ailleurs, on doit prendre en compte, jusqu’au bout, ce que la décentralisation a produit et les responsabilités croissantes de ceux qui dirigent un exécutif local.

Est-ce à dire que les socialistes qui cumulent deux mandats ne font pas correctement leur travail?

Il ne faut pas aborder la question en pointant du doigt tel ou tel élu, on n’est pas dans le registre de l’oukase. Il y a aussi, évidemment, cette réalité légale de la vie politique française: la possibilité de cumuler.

On n’est pas dans une logique de gadget ou de coup médiatique. On veut, à la fois, s’engager de façon responsable dans cette nouvelle étape courageuse, sur le chemin du mandat unique et prendre le temps de préparer les successions.

Les cumulards invoquent une complémentarité entre leur mandat de parlementaire et leur mandat local...

D’abord, certains socialistes n’ont qu’un mandat de député ou de sénateur, ce qui ne les empêche pas, loin de là, de se faire élire et ré