Pour l'occasion, ils se sont délocalisés dans une petite salle des fêtes du XIe arrondissement à Paris. On a monté les isoloirs, bricolé des urnes en carton, sorti les listes d'émargement, prévu un apéro. Certes, ce n'est «pas le rush» des grands scrutins qui précèdent les congrès. Le secrétaire de section, Michel Puzelat, attend la vague de 19 heures, celle des sorties de bureau, mais pronostique un petit «300 votants» sur les 1200 adhérents du XIe. Pas mécontent tout de même: un vote au PS, c'est l'occasion, au passage, de «faire entrer des cotisations»! Et sans minimiser non plus: «Que le questionnaire existe, c'est déjà un petit événement.»
La consultation de ce jeudi soir? «Un premier pas», le «début du commencement d'un sursaut», «une étape encourageante», pour les militants. Ou encore, «c'est juste normal et le minimum, quand même!» Mais pas encore la «petite révolution» vantée par Martine Aubry.
«On n’est pas dans la liturgie des textes de conventions»
Les militants balancent entre une prudence de Saint-Thomas — «Je jugerai sur pièces, je ne crois plus que ce que je vois», temporise Marie-Christine, graphiste de 44 ans — et le sentiment que cette forme de référendum engage tout de même la direction. Les résultats de la consultation vont «graver dans le marbre un certain nombre de points,