Sur le papier, ça passerait tout juste. En ballottage favorable, la gauche va tenter, dimanche, au second tour de la municipale partielle de Corbeil-Essonnes, de ravir à la droite l'ancien fief de Serge Dassault, déclaré inéligible. Les trois listes PCF, PS et Verts totalisaient au premier tour, dimanche dernier, 51% des suffrages.
Un accord de fusion à la proportionnelle des résultats du premier tour a été conclu, cette semaine, entre le communiste Michel Nouaille, arrivé en tête au premier tour (24,33%), le socialiste Carlos Da Silva (18,98%) et l'écologiste Jacques Picard (7,76%). Conduite par Nouaille, la liste de rassemblement de la gauche, comprend 16 candidats communistes, 12 de la liste Da Silva et cinq de la liste Picard. Ce dernier y figure en 43e position, en principe non éligible, en raison d'obligations personnelles et non pour des considérations politiques.
Sucesseur d'un adversaire acharné de Dassault, Bruno Piriou (PCF), Nouaille dit vouloir rétablir à Corbeil-Essonnes «la République, la démocratie, les valeurs de gauche et de solidarité».
Son rival UMP, Jean-Pierre Bechter, doublure de l’avionneur milliardaire, est arrivé en tête au premier tour avec 30,75% des voix. Mais ses réserves de voix sont plus minces: il a fusionné avec la liste du candidat divers-droite Jean-Michel Fritz (9,64% au prem