Le coup de sang du secrétaire d’Etat Christian Blanc contre son Premier ministre François Fillon a mis en évidence les sérieuses divergences qui traversent la majorité sur la question du Grand Paris.
Alors qu'il s'apprête à présenter au Conseil des ministres du 7 octobre son projet de loi portant création d'une Société du Grand Paris, Christian Blanc a estimé, dans un courrier comminatoire rendu public par l'AFP, que les arbitrages de Matignon «portent atteinte à l'économie générale» du projet sur lequel il travaille «depuis dix-huit mois». La future Société du Grand Paris devra piloter le pharaonique chantier de rocade à travers la petite couronne. Coût estimé : plus de 20 milliards d'euros.
Dans cette passe d'armes, il se trouve quelques élus pour défendre le secrétaire d'Etat à la Région capitale. Pas Valérie Précresse, candidate UMP à la présidence de la région Ile-de-France, qui s'est empressée de saluer un arbitrage en faveur des élus locaux. Ni les nombreux maires de toutes tendances qui s'étaient inquiétés des «dérives jacobines» d'un projet qui leur confisque une bonne partie de leurs pouvoirs d'urbanisme.
A l'inverse, le député (UMP) de Seine-et-Marne Yves Jégo se déclarait solidaire de Christian Blanc. «Si ce n'est pas l'Etat qui pilote, le Grand Paris est fichu. Les égoïsmes et les antagonismes politiques vont tout bloquer.» Très remonté contre François Fillon depuis son éviction du gouvernement le 23 juin, Yves Jégo estime que si