Menu
Libération

La castration chimique divise à gauche... et à droite

Article réservé aux abonnés
Jugé «déplorable» et «indécent» par le porte-parole du PS, Benoît Hamon, le projet de castration chimique semble en revanche acceptable pour Ségolène Royal. Des voix de droite s'interrogent également.
par
publié le 2 octobre 2009 à 19h23
(mis à jour le 2 octobre 2009 à 19h24)

Longtemps taboue, la castration chimique suscite le débat au sein d'une classe politique partagée, après le meurtre de Marie-Christine Hodeau.

«Nous ne nous interdisons aucune réflexion sur aucun sujet», a lancé vendredi François Fillon à propos de cette mesure, lors d'un déplacement dans les Hauts-de-Seine. Décidé à rendre son recours plus «contraignant», le Premier ministre a assuré que ce crime «aurait pu être évité».

Même son cloche du côté de Michèle Alliot-Marie, qui a annoncé jeudi une loi avant fin octobre pour étendre «après l'incarcération» la prise régulière de médicaments, afin d'inhiber les pulsions sexuelles. Il faut «que la personne, qui doit être volontaire, n'ait pas ensuite la possibilité d'y renoncer, sauf à retourner en prison», a souligné la garde des Sceaux.

Imposer la castration chimique?

Le député UMP Yves Nicolin compte déposer une proposition de loi visant à imposer une castration chimique aux violeurs de mineurs de 13 ans, reprenant une initiative de son collègue Bernard Debré, restée lettre morte il y a deux ans. «Autrefois, l'opinion et l'Etat n'étaient pas prêt à aller dans ce sens, mais cela a changé», a t-il déclaré avant d'ajouter: «Nous de