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Après la votation, le référendum ?

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Le succès de la votation citoyenne sur le statut de la Poste pose la question de l’organisation d’un vrai référendum national. Et relance le débat sur la valeur des consultations populaires.
Une personne vote, samedi, la mairie de Toulouse dans le cadre de la "votation citoyenne" sur l'avenir de La Poste (© AFP Remy Gabalda)
publié le 5 octobre 2009 à 0h00

Plus de 2 millions de personnes ont participé la semaine dernière à la votation citoyenne sur la Poste. Un vrai succès pour une forme de mobilisation inédite, dépassant très largement les objectifs de ses organisateurs (lire page 4). Et maintenant ? Pour les partis de gauche et les organisations syndicales, une seule solution : un référendum. Un vrai, dont le résultat déterminerait l’avenir de la Poste. C’est ce que réclament les organisateurs de la consultation, Parti socialiste en tête.

«Vaste manipulation».«Le gouvernement n'a plus le choix: ou bien il traite par le mépris la mobilisation des citoyens et des territoires ou bien il gèle le changement de statut de la Poste et organise un référendum national», demande Razzy Hamadi, secrétaire national du PS en charge des services publics. Et selon un sondage Ifop publié hier par Sud Ouest Dimanche, une large majorité de Français (59 %) est favorable à ce référendum.

Nicolas Sarkozy pourrait lancer une telle consultation. Mais il est peu probable qu'il en prenne l'initiative, si l'on en juge par l'énergie mise par ses lieutenants pour essayer de décrédibiliser la votation citoyenne. Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, dénonçait hier une «vaste manipulation organisée par des associations ou partis de gauche qui veulent faire croire à un projet de privatisation de la Poste». Quant au ministre de l'Industrie Christian Estrosi, il stigmatisait les conditions d'un scrutin «sans v