Le FSI revendique une «doctrine» et plus ses communicants insistent sur le mot, plus il est évident que sa signification est floue. Si le FSI fait bien partie du plan anticrise de Nicolas Sarkozy, il est hors de question de parler de fonds de crise ou de fonds d'aide (il ne s'agirait pas d'attirer l'attention de Bruxelles). Le FSI est un fonds public qui investit avec un objectif de retour sur investissement de 10%. Il veut «investir dans des PME de croissance» et porteuses de compétitivité «ou des sociétés plus importantes qui pourraient être la cible de prédateurs étrangers» et dont le FSI va stabiliser le capital.
En bref, il ne porte pas, a priori, secours aux boîtes en difficulté, à moins que celles-ci soient irremplaçables. Pourtant, il va entrer au capital de Mécachrome, équipementier automobile et aéronautique en procédure de sauvegarde, et étudie le cas de CMA-CGM, troisième transporteur maritime mondial, étouffé par la dette.
L'éclectisme des entreprises aidées étonne. Qui détermine la dimension stratégique du fabricant calaisien de jouets Meccano, ou celle du fabricant de diodes électro-luminescentes Led to Lite, qui emploie 16 personnes ? «Au départ, le FSI ne regardait que des gros dossiers, oubliant le soutien aux PME alors que c'était une des missions historiques de la CDC», assure un dirigeant du FSI. Mais comment délimiter la notion de «PME de croissance» ? Stéphane Soulard, patron du leader français de la construct