Encore sept ans ! Avant de s'imposer comme le candidat incontestable de la droite à l'élection présidentielle de 2017, Jean-François Copé doit tenir encore un quinquennat et demi. Comment ? A quel poste ? Occupé à «tracer sa route», l'ambitieux député-maire (UMP) de Meaux (Seine-et-Marne) se garde bien de répondre à ces questions.
On le voit mal, pourtant, s'éternisant à la présidence du groupe UMP de l'Assemblée au-delà de 2012. Propulsé à ce poste parce que Nicolas Sarkozy ne voulait pas de lui au gouvernement, il a réussi à s'imposer comme l'autre chef de la majorité parlementaire, titre jusqu'à présent réservé aux Premiers ministres de la Ve République. Il assure qu'il ne veut pas entrer dans un gouvernement où, selon lui, les ministres affaiblis ne sont que l'ombre de ce qu'ils étaient sous Jacques Chirac. Elu par ses pairs et non nommé par l'hyperprésident, Copé veut croire que Sarkozy ne lui proposera pas Matignon. En tout cas pas avant 2012.
Très investi dans l'animation de son club Génération France, il s'autoproclame fournisseur d'idées pour la prochaine campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. En marge d'un parti, l'UMP, devenu à ses yeux simple «machine électorale», il propose d'aller plus loin sur la décentralisation comme sur l'identité nationale et la promotion de la diversité. Des sujets que Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP et Eric Besson, ministre de l'Immigration, ont pourtant mis au cœur de leurs actions.
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