Après avoir mobilisé 2,12 millions de personnes, qui se sont prononcées à plus de 90%contre la privatisation du service postal, les organisateurs de la votation citoyenne sur le changement de statut de la Poste ne comptent pas relâcher la pression.
Hier, le comité national regroupant syndicats, partis politiques et associations a demandé à être reçu par Nicolas Sarkozy. Fiers de leurs «10 000 points de vote», ils revendiquent toujours le «gel» du projet de loi sur la réforme de la Poste, des «états généraux du service public postal» et un référendum national. «Il faut poursuivre la mobilisation au niveau local, interpeller les préfets et les élus», appelle Nicolas Galepides, un des porte-parole du comité national. Forums citoyens, manifestations nationales ou nouvelle votation sur une «proposition de loi», le comité annoncera «dans les jours qui viennent» des suites à donner au mouvement de protestation.
Dans son sillage, l'ensemble des partis de gauche pressent le chef de l'Etat sur la question du référendum. «Les Français sont majeurs. On n'a qu'à leur demander : "Etes-vous, oui ou non, pour le changement de statut ?"», a proposé l'ancien Premier ministre PS Laurent Fabius. Sur le terrain législatif, les députés socialistes déposeront le 15 octobre une proposition de loi référendaire. Mais, loin de se laisser impressionner, l'UMP continue de balayer la mobilisation citoyenne d'un revers de main. «C'e