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Libération

Quand la fronde vient de l’UMP

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Des élus des Hauts-de-Seine refusent l’extension de la Défense voulue par l’Elysée.
publié le 14 octobre 2009 à 0h00

Il était 22 h 30 lundi. Et la gifle est venue des rangs de l’UMP. Outrage suprême, elle a été donnée depuis les Hauts-de-Seine, fief historique du chef de l’Etat. Le conseil municipal de Courbevoie, saisi des projets de décret du gouvernement sur l’extension du quartier d’affaires de la Défense promis à Jean Sarkozy, se prononce contre à l’unanimité. Consultatif, ce vote est une surprise de taille quand on sait que cette commune est dirigée par Jacques Kossowski, député-maire UMP. Détail qui vaut son pesant d’or : parmi les élus frondeurs figure Eric Cesari, directeur général de l’UMP !

Périmètre. Certes, avant d'émettre leur vote négatif, les élus UMP se sont réfugiés derrière un argumentaire technique : l'Etat n'a pas concerté avec les collectivités locales avant la rédaction de ses décrets, Courbevoie n'aura qu'un seul siège au sein du conseil d'administration de l'établissement public… Mais personne n'est dupe : le vote du conseil municipal vient bel et bien contrarier l'opération, téléguidée depuis l'Élysée, visant à asseoir l'héritier Jean Sarkozy dans le fauteuil de président de l'Epad, dont le périmètre va être considérablement élargi (770 hectares contre 160 aujourd'hui).

L’Elysée avait pourtant tenté de désamorcer la grogne. Samedi 19 septembre, Charles Kossowski et Joëlle Ceccaldi-Raynaud, son collègue député-maire UMP de Puteaux, autre commune concernée par le territoire de la Défense, ont été convoqués dans le bureau du président de la République