Malaise à droite. Dans les rangs même de la majorité, l'affaire Sarkozy junior propulsé à la tête de l'Epad ne passe pas. Elle vient amplifier encore le malaise de parlementaires déjà ulcérés par la polémique Mitterrand et globalement hostiles à la réforme sur la taxe professionnelle concoctée par le gouvernement. «C'est hallucinant, confiait un ministre, une illustration de plus des entailles au pacte républicain. Allez, après ça, donner des leçons de gouvernance aux pays en développement ! Au Gabon, par exemple…» «Catastrophique», tonnait hier en privé dans les couloirs de l'Assemblée nationale un député proche de Jean-François Copé, patron du groupe UMP, persuadé que cette «accumulation d'affaires va marquer fortement le quinquennat». Un autre, élu dans les Alpes-Maritimes, estimait «qu'il faut s'attendre à une remontée du FN».
A l'Assemblée, hier, la fronde s'est d'abord exprimée au grand jour lors de la réunion hebdomadaire des députés du groupe UMP. Pierre Cardo, député et maire de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), a dit tout haut ce que beaucoup préfèrent garder pour eux. Il a expliqué que la promotion éclair de Jean Sarkozy lui paraissait «maladroite et déplacée». Elu d'une commune qui abrite une cité réputée «sensible», il a assuré recevoir en sa mairie «des parents qui rament pour décrocher un stage pour leurs enfants» et «des jeunes à bac+4, bac+5 qu'il faut aider pour leur donner accès aux milieux économiqu