Monsieur le conseiller général,
C’est un élu de 31 ans, conseiller général comme vous, qui vous écrit. La polémique grandit sur votre probable élection à la présidence de l’Epad. D’aucuns diront que c’est grâce à votre président de père que vous exercerez cette lourde charge, à seulement 23 ans. Sans doute ont-ils raison. Le conseil général des Hauts-de-Seine est connu pour son népotisme ambiant, et votre appartenance à un clan, tant politique que familial, est pour beaucoup dans votre nomination. Pourtant, ce n’est pas ce énième fait du prince qui me chagrine le plus. Après tout, le patronyme ne doit pas être un handicap, pour les mêmes raisons qu’il ne peut être un laissez-passer.
Voilà ce qui me choque profondément dans cette affaire. D’abord, votre inexpérience. Vous allez prendre la tête de l’Epad sans en avoir été même un simple administrateur. Vous n’avez fait preuve de vos capacités de gestion dans aucun organisme, public ni privé. Je tairai votre absence de diplôme en droit et en finance, ceux-ci n’étant pas, à mes yeux, obligatoirement synonymes de compétence. Ensuite, un élu local a un ancrage territorial et un projet. Vous n’avez, dans ce cas précis, ni l’un ni l’autre. Neuilly n’est pas sur le territoire couvert par l’Epad et vous n’êtes l’élu d’aucune des trois communes concernées. Quant à votre projet, en dehors de celui d’être candidat à la présidence, il est inexistant à ce jour.
Enfin, l'argument selon lequel «la valeur n'attend pas le nombre des années» <