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Libération

La politique sous les projecteurs

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Vu de Tours
publié le 16 octobre 2009 à 0h00

Le politologue Pascal Perrineau rêvait d'un festival alliant cinéma et politique. Ce sera chose faite à partir d'aujourd'hui et jusqu'à dimanche à Tours. Pour cette première édition dotée d'un budget de 331 000 euros, les organisateurs ont prévu de diffuser 33 films autour de «la prise du pouvoir».

Le Royaume-Uni - représenté par le cinéaste Peter Greengrass - étant le pays invité d’honneur, la moitié de cette sélection est consacrée à des œuvres britanniques. Une compétition officielle, coprésidée par le metteur en scène Pascal Thomas et l’ancien maire de Rome Walter Veltroni, mettra aux prises huit films internationaux en passe de sortir en salles. Des face-à-face entre politiques, acteurs et cinéastes, ainsi que des débats sur la prise du pouvoir, la communication en politique et sur le thatchérisme complètent cette programmation.

Appelé à durer, le festival est placé sous le signe de l'échange. Aux yeux de son fondateur Pascal Perrineau, «les gens ont soif de débats. Je le vois au festival du film historique de Pessac ou aux entretiens d'Auxerre, qui abordent pourtant des thèmes abscons. Pourtant, les gens sont toujours là». Il y a, poursuit-il, urgence à retrouver «le grand public». Le discours militant, celui des observateurs et des professionnels s'épuisant, il s'agit de «réconcilier les citoyens avec la politique. C'est plus simple à faire par le prisme du cinéma. Qu'est-ce que les cinéastes ont à nous dire sur l'objet politique ?» i