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Libération

Les sondages de l’Elysée sondés par l’Assemblée

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Audition . Le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy a dû se justifier devant la commission des finances.
publié le 16 octobre 2009 à 0h00

Cet été, la présidence de la République avait été peu bavarde sur ses dépenses en sondages. Mais depuis l’audition mardi du directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, Christian Frémont, par la commission des finances de l’Assemblée, on commence à en savoir plus sur les montants dépensés en enquêtes d’opinion.

En juillet, dans son rapport sur les dépenses de l'Elysée, la Cour des comptes avait épinglé une convention de 1,5 million d'euros signée entre la présidence de la République et Publifact, le cabinet du conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson. Les sages de la rue Cambon avaient aussi révélé que ce cabinet avait facturé à l'Elysée pour 392 288 euros de sondages, achetés 190 000 euros à OpinionWay, et dont les résultats correspondaient à ceux publiés dans le Politoscope de LCI et du Figaro.

Selon la députée des Deux-Sèvres, Delphine Batho (PS), Frémont a assuré que «ce système n’existe plus». Concédant une «anomalie» dans le contrat de Buisson, il s’est expliqué sur la double prestation du conseiller spécial de l’Elysée. Buisson touchait 10 000 euros par mois pour du «conseil», le reste - soit près d’1,4 million d’euros - pour la commande de sondages et «un travail de rédaction des questions d’analyse».«Cela veut dire que c’est monsieur Buisson qui écrit les questions du Politoscope !» s’indigne la lieutenante de Ségolène Royal.

Souhaitant jouer la transparence, le directeur de cabinet du chef de l'Etat a souligné que Buis