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Libération

«Ave Nicolas !»

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publié le 17 octobre 2009 à 0h00

Nos panélistes ont du mal à comprendre le choix de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad. Ils ne jugent pas l'élu, mais l'étudiant : «On commence à l'envers dans cette histoire, explique une comptable. Quand on est élu quelque part, on a déjà fait ses preuves. Ici on demande à quelqu'un qui a terminé une première année de droit de débuter sa carrière en disant qu'on va l'aider et qu'il sera bien entouré. C'est le choix du Roi. On a connu Versailles, la Cour, et on aura l'Epad. On a pourtant fait la Révolution !» Certains s'inquiètent, surtout, parce qu'ils se demandent si, après l'Epad, il n'y aura pas les Hauts-de-Seine, puis l'Elysée : «C'est le fils de son père, il a les dents longues, il briguera sa succession», jure une femme de ménage. Alors que notre ascenseur social est en panne, la fulgurance d'un tel parcours a quelque chose de profondément inconvenant : «Pour arriver à quelque chose, il faut être le fils de quelqu'un, sinon on a juste à se rhabiller ! lance un panéliste écœuré. On en revient à l'empire romain. Ave Nicolas, ceux qui cherchent un travail te saluent !»

Et puis cette actualité-là se télescope avec une autre. La révélation du témoignage de moralité sur la famille de deux jeunes violeurs, transmis au tribunal de la Réunion par Frédéric Mitterrand, achève de troubler les repères et d'accroître la confusion. Comme souvent, la lecture en survol de deux faits disjoints, par un citoyen zappeur et surfant sur l'info, fav