Pour Jean-Marie Le Pen, cette fois c'est la «der des ders». A bientôt 81 ans (en juin), le président fondateur du Front national a lancé, samedi, à Cuers dans le Var, son ultime campagne pour les élections régionales en Paca où il est chef de file. «C'est une candidature de revanche de la démocratie sur la clique politique de l'UMPS qui nous dirige, que ce soit la gauche qui tient la région ou la droite qui tient le gouvernement», a-t-il affirmé.
A l'heure de passer la main, Jean-Marie Le Pen cherche par tous les moyens à repousser l'échéance fatidique. Alors que sa fille Marine presse pour la tenue d'un congrès à l'automne 2010 afin de mettre le parti en ordre de bataille pour la présidentielle de 2012, le président du FN s'accroche à son siège. Lors du dernier conseil national du parti, le 20 septembre, il a d'autorité repoussé au printemps 2011 la date de son départ. Six mois de gagné pour celui à qui le mot retraite fait horreur. Déjà, au lendemain des régionales de 2004 auxquelles Le Pen n'avait pu concourir pour des raisons administratives, Carl Lang, alors secrétaire général du FN, était venu lui suggérer de préparer sa succession. «Quoi ? Et tu ne veux pas non plus que je te dise quand je vais me tirer une balle dans la tête ?! »avait répondu Le Pen, furibard, en empoignant le bras du secrétaire général.
Pourtant au FN, la relève a déjà eu lieu. Les proches de Marine Le Pen, la benjamine des trois filles du chef, trustent les postes clefs de l’apparei