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Libération

La recette élyséenne contre le millefeuille

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En 2014, les 6 000 conseillers généraux et régionaux seront remplacés par des 3 000 élus territoriaux.
publié le 21 octobre 2009 à 0h00

Faire les choses vite. A peine annoncée hier par Nicolas Sarkozy à Saint-Dizier (Haute-Marne), la réforme territoriale est présentée ce matin en Conseil des ministres. Dès la mi-décembre, le Sénat aura à examiner le premier des trois projets de loi qui portent la réforme, dont l’adoption est prévue avant l’été. En attendant une bataille législative qui s’annonce compliquée - entre les réticences des élus de la majorité et les tirs de barrages de l’opposition -, revue de détail des quatre principaux points de la réforme.

«La création du conseiller territorial : un seul élu qui siégera au département et à la région»

C'est le «premier pilier» de la réforme. Dès 2014, des conseillers territoriaux siégeront à la fois dans les assemblées départementales et régionales. «Ils seront les mieux à même d'organiser l'action de ces deux collectivités, pas sur le mode de la concurrence mais dans sa complémentarité», a expliqué Nicolas Sarkozy. Pour «une meilleure organisation à moindre coût», le nombre d'élus sera ramené à 3 000 contre 6 000 aujourd'hui pour l'ensemble des conseillers généraux et régionaux. Pas touche donc aux départements et régions. «La solution, ce n'était pas la suppression de l'un ou de l'autre, mais le rapprochement des deux», s'est justifié le chef de l'Etat.

Ces conseillers territoriaux seront élus dans des cantons élargis. Et le mode de scrutin choisi est une petite révolution : 80% des conseillers élus directement