Comme aux européennes. Après les Verts, c’est au tour du Parti communiste de partir sans les socialistes au premier tour des régionales de mars 2010.
La direction du PCF proposera ce week-end au conseil national (le «parlement» du parti) de reconduire la formule éprouvée en juin : un«front de gauche», autonome du PS et «ouvert», avec entre autres, le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon. Une proposition arrêtée par la direction lundi, en comité exécutif. Quant au second tour, le numéro 2 du parti, Pierre Laurent, plaide pour «des majorités de gauche», avec le PS et les écologistes. Condition : que le Modem de François Bayrou n'en fasse pas partie.
«Pour apporter nos propositions dans le pot commun et que les exécutifs régionaux mènent de vraies politiques de gauche, il faut que l'on crée un rapport de force au premier tour», justifie Marie-Pierre Vieu, membre de la direction. Et mieux vaut qu'il soit favorable : le PCF doit sauver un maximum de ses 185 conseillers régionaux et vice-présidents sortants.
Pour cela, les listes Front de gauche devront passer cette sacrée barre des 5%, autorisant une liste à fusionner. En 2004, sur les 8 régions de métropole où les listes PCF avaient fait cavalier seul, la moitié n'avait pas franchi ce cap. Aux européennes, les listes Front de gauche avaient dépassé ce seuil dans 15 régions. Mais un membre de la direction prévient : «il y aura des exceptions». Certains élus préféra