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Les fidèles resserrent les rangs

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Les parlementaires proches de l’ex-Premier ministre qualifient le réquisitoire de «commande politique».
18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende ont été requis mardi contre l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin (© AFP photo AFP)
publié le 22 octobre 2009 à 0h00

Entre colère et écœurement, les députés villepinistes voulaient croire hier que la sévérité des réquisitions allait au final servir la cause de l'ex-Premier ministre. «J'espère que la justice saura rester sereine», répétait devant les caméras François Goulard (UMP, Morbihan), misant sur un réflexe d'indépendance des magistrats après le «coupables» du chef de l'Etat et la sévérité du réquisitoire du procureur Jean-Claude Marin. Lequel, selon Jean-Pierre Grand (UMP, Hérault), autre villepiniste, «a rempli jusqu'au bout une commande politique».

Combien sont-ils, ces députés restés fidèles à Dominique de Villepin ? Sept ou huit tout au plus dans le premier cercle, qui jusqu'au début du procès Clearstream, se retrouvaient chaque semaine autour de Dominique de Villepin pour discuter de la vie politique en général et des dérives du sarkozysme en particulier. Un deuxième cercle, à peine plus large, compte au total une vingtaine de parlementaires, députés et sénateurs confondus. «Comme toutes les sectes, nous serrons les rangs dans l'adversité», ironise François Goulard. «Si on en croit le président, les journalistes, vous devriez aussi vous méfier des crocs de boucher», avertit, tout aussi pince-sans-rire, un autre député villepiniste.

«Tout ça donne une image d'une tristesse désespérante de la vie politique», résumait hier Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel qui évoque des «impressions de h