Menu
Libération
Analyse

Le fils prend ses cliques, le père une claque

Article réservé aux abonnés
Le Président veut calmer la flambée de mécontentement provenant de son propre camp.
publié le 23 octobre 2009 à 0h00

Il fallait sauver le soldat Nicolas. Le renoncement de Jean Sarkozy à briguer la tête de l’Epad n’a évidemment qu’un objectif : ne pas laisser le fils dans la situation de se voir reprocher de nuire au père. L’explication, tentée hier soir sur France 2 par Jean Sarkozy, de dissocier les discussions qu’il a eu le midi avec le Président et le soir avec son papa, relève de la fable. Le scénario de son accession à la tête du quartier d’affaires de la Défense avait été, sinon orchestré, du moins suivi de très près par l’Elysée. La décision d’enclencher contre toute attente la marche arrière a de même été prise dans le bureau du Président. Et la claque que constitue pour l’un comme pour l’autre ce reniement est à la hauteur du péril qui menace la maison mère.

Grogne. Depuis les élections européennes, Nicolas Sarkozy est à la peine dans les sondages. Depuis la rentrée, il est à la peine pour contenir le mécontentement qui chaque jour ou presque monte des rangs de sa majorité. L'examen du budget ? Les députés UMP grognent. La réforme des collectivités territoriales présentée cette semaine par le chef de l'Etat ? Elle passe plus que mal. La décision d'Eric Besson, ministre de l'Immigration, de renoncer à son décret sur les tests ADN ? C'est le président du groupe UMP à l'Assemblée qui dit tout le mal qu'il en pense.

Et quand sur le front des réformes, la base arrière UMP rechigne, deux «affaires» viennent mettre de l’huile sur le feu et déstabiliser cette fois l’électo