Ce devait être aujourd'hui, à Nanterre, un sacre planétaire sous l'œil de plus de 200 journalistes. C'est depuis hier soir une sortie par la petite porte, assortie d'une manœuvre. Jean Sarkozy, 23 ans et une année d'étude en droit, renonce à briguer la présidence de l'Epad, qui régit le plus grand quartier d'affaires d'Europe. Mais il se portera bien candidat ce matin pour en être le simple représentant des Hauts-de-Seine au conseil d'administration. Il l'a annoncé hier, lors du journal du soir de France 2, non sans dénoncer «une campagne de manipulation et de désinformation». Pour expliquer son recul, il a assuré ne pas vouloir d'une «victoire entachée d'un soupçon de favoritisme».
Briscard. Chemise blanche, veste sombre et cravate rayée, le jeune homme avait préparé son numéro comme un vieux briscard de la politique. Avec ce qu'il faut de pathos, de formules ciselées et de mise à nu pour faire un «bon 20 heures» : «Si la question que vous me posez est : "est-ce que j'en ai parlé au Président ?" Non. Si la question est : "est-ce que j'en ai parlé à mon père ?" Oui. Il est comme tous les pères, je suis comme tous les fils», a lancé Jean Sarkozy à propos de son renoncement… provisoire. «Naturellement, dans des moments qui sont difficiles, nous parlons ensemble. Je lui ai fait part de ma décision, une décision que j'ai prise seul et que j'assume seul en conséquence», a ajouté le conseiller général des Hauts-de-Seine.
Tel le cl