Sarkozy Junior «ne renonce à rien !» D'une voix forte et assurée, il le proclame en conclusion de son discours de candidature au poste d'administrateur de l'Epad, le mondialement célèbre établissement chargé de l'aménagement du quartier de la Défense. Vendredi, à Nanterre, dans l'hémicycle du conseil général des Hauts-de-Seine, les 30 élus de la majorité, qui vont l'élire, se lèvent pour applaudir l'orateur de 23 ans. Il pourrait être leur fils, voire, pour certains, leur petit-fils. Ils en ont fait leur chef, sans états d'âme apparents. Et ils semblent en être sincèrement fiers. «A star is born», s'emballe Isabelle Balkany, vice-présidente du conseil général et amie intime de la famille Sarkozy.

Comme la plupart des élus de la majorité, elle n'a appris que la veille au soir, peu avant l'annonce officielle au 20 heures de France 2, le renoncement de son protégé. Déçue sur le coup, elle s'est fait une raison. Ce qu'elle entend la rassure : «Je ne renoncerai à rien de l'ambition que j'ai pour ce quartier d'affaires», déclare le jeune conseiller général de Neuilly.

Il n'a rien eu à changer au discours qu'il mûrissait avant de renoncer à la présidence de l'Epad. A la première personne, c'est en patron qu'il se présente : «Chers collègues, j'ai écouté avec respect vos réserves et vos préconisations», lance-t-il aux élus de gauche, avant d'exposer sa méthode et ses propositions pour la gouvernance du quartier d'affaires. Le discours est politiquem