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Libération

La facture de la présidence française de l’UE a du mal à passer

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Les dépenses engagées par Paris, en particulier pour le sommet de l'Union pour la Méditerranée, continue de provoquer des remous, à gauche et à droite. Le Quai d'Orsay et l'UMP tentent de justifier la note salée.
La Tour Eiffel, le 6 juillet 2008, pendant la présidence française de l'Union européenne. (Mal Langsdon / Reuters)
par L.Eq.
publié le 28 octobre 2009 à 19h17
(mis à jour le 28 octobre 2009 à 19h19)

«Les Français paient pour le Sarkoshow», «révoltant», «les paillettes, ça coûte cher». Le quai d'Orsay a eu beau tenté de justifier, ce mercredi, la très chère présidence française de l'UE, épinglée, la semaine dernière par un rapport de la Cour des comptes, les sommes engagées dans ce cadre, au second semestre 2008, continuent de faire grincer la classe politique.

A en croire le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero, pas de quoi s'offusquer pourtant : la France aurait strictement respecté l'enveloppe budgétaire allouée pour sa présidence de l'UE. Dans les clous, voire un peu en-dessous: sur les «180 millions d'euros» prévus, «170 millions ont été effectivement dépensés, soit une économie de 10 millions d'euros», se félicite le porte-parole, qui fait valoir le souci de l'exécutif de «rapprocher l'Union européenne des Français». Les crises – Géorgie-Russie, crise financière – se sont également traduites, argue Bernard Valero, «par un nombre accru de réunions» imprévues.

Fin connaisseur de l'Elysée, le député (apparenté PS) René Dosière, a, quant à lui, fustigé des «dépenses incroyables, insupportables et inacceptables». A savoir, «environ 175 millions d'euros» au total, dont «20 à 25 millions d'euros» de «dépenses externalisées» selon le compte-rendu d'audition du président de la