On se rebiffe dans le petit cercle des anciens Premiers ministres de droite. Dominique de Villepin, qui orchestrait mardi soir son retour politique après cinq semaines de procès Clearstream, proposant de porter «l'alternative républicaine», va, évidemment, bien plus loin que ses prédécesseurs à Matignon dans le coup de griffe à la politique de Nicolas Sarkozy. Mais voilà que d'autres «ex» trouvent à redire aux modalités de la réforme de la taxe professionnelle ou à l'initiative d'un débat sur l'identité nationale.
Tout en se déclarant «partisan de la suppression de la taxe professionnelle», Edouard Balladur pointe ainsi, ce mercredi, une erreur de tempo. Selon l'invité de l'émission Questions d'Info LCP/France Info/AFP, la «question était de savoir si on le fait en même temps que la réforme territoriale ou si on doit attendre de connaître les compétences des différents niveaux de territoires». Question rhétorique, l'ex-président du comité chargé de préparer la réforme des collectivités penchant manifestement pour la seconde option: «On ne peut pas faire une véritable réforme fiscale avant de savoir quelles sont les compétences de chacun des niveaux de collectivités territoriales, département, commune, région». «Il faut savoir qui doit dépenser quoi avant de savoir comment on le finance», sermonne-t-il.
Balladur a critiqué avec plus de virulen