Les audiences du procès Clearstream sont donc achevées. Il reste à attendre le verdict qui sera rendu le 28 janvier prochain, le jour où Nicolas Sarkozy aura 55 ans. Rien ne prouve cependant qu’il s’agira d’un cadeau d’anniversaire pour le Président car, jusqu’ici, que cela soit équitable ou non, c’est Dominique de Villepin qui apparaît comme le bénéficiaire de l’épreuve. L’ancien Premier ministre se sort à son avantage des interrogatoires, il se tire bien des plaidoiries et même du réquisitoire le concernant. Non pas que ne subsiste aucun doute à son sujet : que Dominique de Villepin ait passionnément voulu barrer la route de la candidature de Nicolas Sarkozy au palais de l’Elysée, qu’il ait été prêt à déployer toutes les ressources dont il disposait pour cela, c’est une évidence que tous ceux qui le rencontraient à l’époque ont gardée en mémoire, d’autant plus qu’il s’exprimait avec une violence volcanique ; qu’au cours des audiences soient apparues des contradictions flagrantes entre sa déposition comme témoin et ses réponses comme prévenu, que la parole et les notes du général Philippe Rondot, que les affirmations du bizarre Imad Lahoud et de l’étrange Jean-Louis Gergorin aient démenti nombre de ces affirmations, cela va de soi. Dominique de Villepin n’est pas un ange aux mains pures.
C'est en revanche un bon stratège, un orateur flamboyant et un metteur en scène épique. Il peut s'appuyer sur l'absence de preuves formelles. Des présomptions, des indices, des concordances