Menu
Libération
actuscope

«La grippe A, ça peut aussi restreindre les libertés»

Article réservé aux abonnés
publié le 31 octobre 2009 à 0h00

Le nombre de cas déclarés a beau augmenter, le démarrage de la campagne de vaccination a beau être imminent, nos concitoyens continuent d'afficher la plus grande méfiance vis-à-vis du traitement de la grippe A… dans l'actualité. Le décalage entre l'ampleur de la couverture médiatique et le faible nombre de personnes touchées est la porte ouverte à tous les fantasmes : «On dramatise ça de façon extraordinaire, mais elle ne fait pas plus de morts qu'une grippe saisonnière. Pourquoi tout ce remue-ménage, cet argent dépensé, c'est disproportionné !»

La rumeur court, les partisans de la théorie du complot prolifèrent. C'est moins le virus de la grippe qui menace que celui de l'info. Rares sont nos panélistes qui envisagent de se faire vacciner : «Le personnel de santé et les femmes enceintes passeront les premiers. Mais moi, je ne me ferai pas vacciner», lanceun cadre d'entreprise. «J'ai entendu que si on le faisait, on attirait la maladie. Je ne suis pas du tout inquiète, témoigne une assistante maternelle, la grippe A, je peux passer au travers.»«Moi, je crains les effets secondaires, renchérit une retraitée, il y a eu assez de problèmes avec l'hépatite ! Et puis un médecin sur deux ne veut pas se faire vacciner ! Le mien m'a déconseillé de le faire. Pourtant, à mon âge, je suis une femme à risque…»

Dans le climat des affaires qui occupent l’actualité, la grippe A n’est pas vue en elle-même comme un risque pour la santé. Elle