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L'identité nationale, un débat à ne «pas rejeter» selon Royal

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Si l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle reconnaît qu'il s'agit d'une «opération de diversion» de la droite, elle martèle que «la nation est à l'origine un concept de gauche». Le débat voulu par Eric Besson doit commencer lundi partout en France.
L'ex-candidate PS à la présidentielle Ségolène Royal le 1er septembre 2009 à l'Assemblée nationale à Paris. (AFP Joël Saget)
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publié le 1er novembre 2009 à 17h53
(mis à jour le 1er novembre 2009 à 17h54)

Ségolène Royal a appelé à «reconquérir les valeurs de la nation», exhortant la gauche à ne «pas rejeter» le débat sur l'identité nationale, dans une interview au Parisien Dimanche.

«Il faut reconquérir les symboles de la nation. C'est pourquoi j'ai souhaité faire chanter la Marseillaise dans mes meetings (durant la campagne présidentielle, ndlr), revendiquer le drapeau tricolore qui appartient à tous, pas seulement à la droite», a affirmé l'ex-candidate PS à la présidentielle.

«Les socialistes étaient gênés, c'est un comble ! La nation est à l'origine un concept de gauche», a-t-elle souligné. Tout en dénonçant une «opération de diversion» de la droite avant les élections régionales, Ségolène Royal a assuré que «la gauche ne doit pas rejeter ce débat, encore moins le craindre», faisant entendre une voix dissonante au sein du PS qui a condamné le débat initié par le gouvernement.

«Ce qui est condamnable, c'est le moment et la façon dont ce débat est lancé» a-t-elle insisté, estimant que c'est la politique de Nicolas Sarkozy qui «porte atteinte au ciment de la nation». «Ce qui met en cause l'identité nationale, c'est cette politique et sa succession de scandales qui dégradent l'image de la France à l'étranger», a martelé la présidente de Poitou-Charentes.

Débat ouvert dès lundi

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