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Libération
Pour mémoire

A l’UMP, la taxe professionnelle fait tache

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Raffarin et 23 sénateurs de la majorité refusent de voter la suppression de cette ressource des collectivités locales.
publié le 2 novembre 2009 à 0h00

Et de trois. Après Dominique de Villepin et Alain Juppé, un nouvel ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin, vient de brandir l'étendard de la révolte. Hier, le sénateur de la Vienne s'est rebellé contre l'exécutif, en publiant dans le Journal du dimanche une tribune cosignée par 23 autres élus UMP du Palais du Luxembourg, dans laquelle il explique pourquoi il ne votera pas «en l'état» la réforme de la taxe professionnelle qui sera débattue au Sénat dans la seconde quinzaine de novembre, lors de l'examen du budget.

Bérézina. Cette fois, Nicolas Sarkozy et François Fillon auront du mal à nier le vent de fronde qui souffle dans les rangs des parlementaires UMP. Quand trois de ses députés se sont attaqués il y a deux semaines au bouclier fiscal et aux profits bancaires, au nom de la justice sociale, le président du groupe UMP, Jean-François Copé, a été prié de tenir ses troupes et d'isoler les mutins. Et il l'a fait. Les rebelles, deux anciens ministres - Jean-François Lamour (qui a voté la taxe des banques) et Marie-Anne Montchamp - et le président de la commission des lois, Jean-Luc Warsmann ont livré pour l'honneur un combat perdu d'avance. Là, on change de calibre. Le chef de la fronde est un ex-Premier ministre. Et, au Sénat, l'UMP n'est déjà plus depuis un an majoritaire sans l'appoint des voix centristes. Alors si 24 de ses membres lui font défaut, cela risque d'être la bérézina.

A droite, l'embarras est manifeste.