En toute franchise. Co-signataire avec 23 autres sénateurs UMP d'une tribune, dans le JDD, contre la réforme de la taxe professionnelle «en l'état», Jean-Pierre Raffarin affiche «une fermeté sereine». Sans «remettre en cause le soutien à Nicolas Sarkozy», ni provoquer un «pataquès» avec le chef de l'Etat, l'ex-Premier ministre entend «clairement discuter avec le gouvernement». «Sur ce sujet, je veux qu'on aille au bout de la discussion avec le gouvernement au Parlement», a-t-il répété, ce lundi, sur Europe 1, pas peu fier d'«assumer un certain courage politique».

Trosième ex-Premier ministre de droite – après Juppé et Balladur – à exprimer ses réserves sur les modalités de la réforme de la taxe professionnelle, Raffarin, qui évoquera le sujet avec la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, et les 23 autres sénateurs frondeurs lors d'un petit-déjeuner mercredi au Palais du Luxembourg, devrait appeler à nouveau Bercy à hiérarchiser les réformes. Soit, selon sa logique, la réforme territoriale avant celle de la fiscalité locale : «On ne peut pas tout faire en même temps. Il faut faire la réforme des compétences avant la ré