Touche pas à mon groupe parlementaire ! Avec une délectation manifeste, le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, s'offre un nouveau coup de gueule contre son meilleur ennemi, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand. «Ce que je ne laisserai pas faire, c'est qu'on prenne nos députés en otages», s'est-il emporté hier, réagissant aux propos de son rival sur les avantages fiscaux des sportifs de haut niveau.
Vendredi, sur Canal +, Xavier Bertrand avait désapprouvé l'amendement supprimant dès la fin 2009 ces exonérations. Défendue par le député UMP Yves Bur dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale, cette suppression avait été votée par l'Assemblée à une très large majorité, après avis favorable du gouvernement. «Je souhaite qu'au Sénat on puisse revenir sur cet amendement», a lancé Xavier Bertrand.
Pour Copé, c'en est trop : «Le secrétaire général de l'UMP qui nous dit qu'il espère que les sénateurs vont corriger la copie des députés […], il faut que tout le monde soit en ligne parce que sinon moi, je ne comprends plus rien à rien.»
Héraut de «l'hyperparlement», le patron du groupe UMP ne rate pas une occasion de défendre bec et ongles les décisions de ses troupes. Y compris celles qui ne tiennent pas la route. C'est ainsi qu'il avait jugé «hallucinant» que le ministre de l'Immigration, Eric Besson, refuse d'autoriser la mise œuvre des tests ADN dans les procédures de regroupement familial, une innovation qu