Opération resserrage de boulons. Habitué, à chaque période de turbulences de la majorité, à afficher la fermeté de l'exécutif, François Fillon, dans un entretien au Monde, maintient le cap des réformes en cours. Rappelant notamment à l'ordre les frondeurs sur la réforme de la taxe professionnelle, la suppression d'exonérations fiscales pour les sportifs ou le montant du futur emprunt national. Ou prévoyant de s'atteler, début 2010, à la réduction du déficit - «en dessous de 3% à l'horizon de 2014». A mi-mandat, le Premier ministre refuse d'évoquer ses éventuels projets d'avenir mais promet que Matignon n'a rien d'un «enfer».
S'il réfute le terme de «coup de sang», Fillon qui avait voulu mettre les points sur les i, mardi dernier, en réunion de groupe UMP à l'Assemblée nationale, appelle de nouveau la droite à débattre «dans l'enceinte de la majorité» avant de livrer bataille «sur la place publique».
Agacé par l'appel de 63 députés UMP et NC pour un «très» grand emprunt - jusqu'à cent milliards d'euros -, il s'étonne d'apprendre ce genre d'«interrogation dans la presse». Quid d'Henri