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Libération

Guaino à la manœuvre pour faire gonfler le grand emprunt

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La pétition publiée mardi dans «le Monde» par 63 députés de la majorité a été soigneusement orchestrée.
publié le 5 novembre 2009 à 0h00

Le grand emprunt de Nicolas Sarkozy se montera-t-il à 30, ou à 50 voire 100 milliards d’euros ? En attendant l’arbitrage présidentiel - prévu le mois prochain (lire ci-contre) -, Henri Guaino n’aura pas ménagé ses efforts pour convaincre que la France a besoin de très grandes ambitions. Aussi grandes que celles qui permirent à De Gaulle et Pompidou de donner à la France contemporaine les infrastructures qui fondent sa puissance.

Face à Bercy et ses incorrigibles «experts qui savent tout», le conseiller spécial du chef de l'Etat voit grand. Et il souligne avec fierté qu'il est loin d'être seul. Dans une tribune publiée lundi soir par le Monde, 63 députés de la majorité ne se sont-ils pas prononcés, comme lui, pour un très grand emprunt mobilisant «une masse critique d'au moins 50 milliards d'euros» ? Un emprunt moins ambitieux serait, assurent-ils «une erreur historique». Du Guaino dans le texte. Mardi matin, le conseiller spécial confiait sur i-Télé tout le bien qu'il pensait de cette initiative : «C'est une bonne nouvelle que 63 députés se lèvent pour dire qu'ils pensent que cette idée du grand emprunt est une grande idée.»

Le problème, c'est que Guaino n'est pas étranger à cette téméraire tribune. François Fillon n'a sur ce point aucun doute. «Les conseillers du Président ne font pas partie du pouvoir exécutif», s'est énervé «l'inénervable», alors qu'il commentait mardi, devant les députés UMP, la pétition qu'il