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Libération
Analyse

Le Président face au syndrome de la mi-mandat

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Si officiellement tout va pour le mieux, les nuages s’accumulent au-dessus de l’Elysée.
publié le 5 novembre 2009 à 0h00

Un demi-mandat ne se fête pas. Nicolas Sarkozy ne commettra en tout cas pas cette erreur demain, date anniversaire de son midterm, comme disent les Américains. Ce n'est pourtant pas l'envie qui manque à l'Elysée de profiter de cette date symbolique pour vendre et revendre la longue liste des réformes engagées et des pièges évités depuis 2007, tellement plus importants que la «fébrilité parlementaire», reconnaît-on à l'Elysée, qui agite actuellement la majorité. Car de crise à droite, explique l'entourage du chef de l'Etat, il n'y a pas. Et si chaque jour qui passe ajoute une pomme de discorde, sur la taxe professionnelle, le grand emprunt ou le droit à l'image des sportifs, ces difficultés relèvent de la «plaisanterie» comparée aux guerres fratricides qui ont secoué tous les gouvernements sous la Ve République, à droite comme à gauche.

«Trouble il y a», d'accord, admet ce conseiller du Président. De la cacophonie, sûrement pas, ni dans la majorité ni au sein de l'exécutif, puisqu'il n'y a de toute façon «qu'une seule ligne», c'est celle du chef de l'Etat. Les élus grognent ? L'électorat de droite fait remonter son désarroi, notamment après l'épisode Jean Sarkozy quasi propulsé à la tête de l'Epad ? «Une erreur» réparée, tout va bien, il suffit de regarder les résultats des partielles pour s'en convaincre, veut croire la présidence, où l'on décrit un Nicolas Sarkozy en situation de «quasi monopole» et pa