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Les «caprices» de Rama Yade énervent l'Elysée

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Le chef de l'Etat constate la «difficulté à s'insérer dans une équipe» de sa secrétaire d'Etat aux Sports, alors qu'un remaniement ministériel se profile «vraisemblablement» après les régionales. Sur la polémique qui a visée Jean Sarkozy, il admet par ailleurs «une erreur».
Rama Yade à New Delhi, le 25 janvier 2008. (Philippe Wojazer / Reuters)
par Libération.fr
publié le 5 novembre 2009 à 7h52
(mis à jour le 5 novembre 2009 à 11h33)

Rama Yade de plus en plus près de la porte? Après avoir «trouvée et promue» comme jeune espoir de la droite et symbole de la diversité, Nicolas Sarkozy, agacé depuis plusieurs mois par les goûts de luxe de sa secrétaire d'Etat aux Sports, lui trouve aujourd'hui une «difficulté à s'insérer dans une équipe, quelle qu'elle soit».

Le Président l'a retirée du ministère des Affaires étrangères, où elle était secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, «parce qu'elle ne se supportait plus avec (Bernard) Kouchner». «Maintenant, c'est la bagarre avec Roselyne Bachelot», son actuelle ministre de tutelle. Conclusion cinglante : «Il y a un moment donné où il faut travailler en équipe ou alors, ce n'est pas possible.» Et Sarkozy d'enfoncer encore Yade, tancée dernièrement par la majorité et le Premier ministre pour avoir rechigné à se présenter dans le Val-d'Oise aux régionales et pour avoir marqué son désaccord avec Bachelot sur la suppression des exonérations fiscales pour les sportifs: «C'est une affaire sérieuse, le gouvernement de la France, ce n'est pas une affaire de caprice!»

François Fillon en rajoute une couche. Dans un entretien au Monde daté de vendredi, le Premier ministre l