Rama Yade semble plus près de la porte que de la promotion. La secrétaire d'Etat aux Sports a agacé. Et elle agace toujours. Commentaire à l'Elysée : «On constate ses difficultés à s'intégrer dans une équipe…»
Au printemps, en refusant de se présenter aux européennes, comme la pressait Nicolas Sarkozy, elle avait suscité l'irritation du chef de l'Etat. Plus récemment, elle avait énervé en émettant de sérieuses réserves sur la candidature de Jean Sarkozy à la tête de l'établissement chargé d'aménager le quartier d'affaires de la Défense, mettant en garde ses propres amis sur le risque d'un sentiment d'«une coupure entre les élites et les petits».
La ministre la plus populaire du gouvernement Fillon - preuve, s'il en est, sa marionnette vient de faire son entrée aux Guignols de Canal + - cultive sa posture rebelle, même si elle récuse le terme. Et elle vient encore de se faire remarquer à deux reprises. D'abord en renâclant à se présenter aux régionales de mars dans le Val-d'Oise alors qu'elle est implantée dans les Hauts-de-Seine. Une demande pressante de Valérie Pécresse, tête de liste de l'UMP en Ile-de-France. Il faut dire qu'une élue du parti sarkozyste avait eu la délicatesse de dire : «Rama Yade dans le Val-d'Oise sera bien plus couleur locale que dans les Hauts-de-Seine.» Réplique cinglante de l'intéressée : «Je condamne le parachutage ethnique !»
Foudres. Second pas de côté : en fin de semaine, elle s'est déso