Le président Nicolas Sarkozy a tranché: le montant du grand emprunt, qui fait l'objet d'une polémique dans son propre camp, sera situé entre 25 et 50 milliards d'euros, et pas davantage, contrairement à ce que réclamaient plus d'une soixantaine de députés de droite, a-t-on assuré mercredi à l'Elysée. Il prendra une décision au sujet de cet emprunt «au début du mois de décembre» mais son choix ne se situera "pas en-dessous de 25 milliards et pas au-delà de 50 milliards.
Le président, qui avait lancé l'idée de cet emprunt le 22 juin devant le Congrès à Versailles, met ainsi un terme à une polémique à droite qui enflait depuis plusieurs: le Premier ministre François Fillon, auto-qualifié d'«inénervable», s'était même emporté contre le conseiller spécial du président, Henri Guaino.
Soixante-trois députés de la majorité ont signé une tribune, dans Le Monde daté du 3 novembre, plaidant pour un emprunt compris entre 50 et 100 milliards d'euros. Selon eux, ils ont agi en liaison avec «des membres de l'exécutif». En privé, plusieurs signataires n'ont pas caché avoir reçu l'aval de Guaino.
Mais «le pouvoir exécutif était totalement en dehors de cette démarche. Les conseillers du président ne font pas partie du pouvoir exécutif !», a asséné Fillon, mardi devant les députés UMP.
Mardi également, Guaino avait critiqué le ministre du Budget Eric Woerth qui avait lui-même jugé «irréaliste» de fixer à 100 milliards d'euros le montant du grand emprunt voulu par le président de la R