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Libération
Récit

«Avant Sarkozy, la droite était rétrograde»

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Petits élus, militants et sympathisants UMP évaluent la première moitié du mandat présidentiel, deux ans et demi après l’élection.
publié le 6 novembre 2009 à 0h00

Il y a tout juste deux ans et demi, le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy remportait l'élection présidentielle. A mi-mandat, quels jugements les Français de la droite d'en bas portent-ils sur l'homme qu'ils ont mené à l'Elysée ? Ils aiment son dynamisme, son volontarisme dans les réformes. Et n'ont pas du tout apprécié l'épisode Jean Sarkozy, promis un temps à la tête de l'Etablissement public d'aménagement de La Défense (Epad). Une «erreur» confessée mercredi par Nicolas Sarkozy. Tour de France.

En région parisienne : «Fier d’être de droite»

Ils ont voté pour lui, avec allégresse ou parce qu'ils trouvaient qu'il n'y avait «rien en face». Marie, une Parisienne de 34 ans, ne le regrette pas : «Il est très énergique. Il veut rénover la France. Ce n'est pas évident de réformer dans ce pays.» Comme beaucoup elle admire sa vitalité : «Il est pêchu, peut-être un peu trop, ce qui le rend peu respectueux du protocole. Il dit des choses et les fait.» Elle ajoute, interrogative : «Il en fait tellement, il va un peu vite, les Français ont peut-être du mal à tout ingurgiter.» Mère de deux enfants, Marie travaille dans l'audiovisuel. Son mari n'est pas sarkozyste, mais sa famille vote à droite. Elle a particulièrement apprécié la réforme phare, identitaire, du président Sarkozy, le bouclier fiscal voté en août 2007 dans la foulée de l'élection : «C'est très bien de payer des impôts, mais au-delà d'un certain seuil, les gens partent, c'est une réalité. Je le vois autour de moi.» Sa premièr