Réformes à toute allure, buzz plus ou moins contrôlés, cotes de popularité en dents de scie: en ce jour anniversaire, la majorité n'est pas à la fête, embarrassée par les polémiques récentes et partagée sur certains projets gouvernementaux - suppression de la taxe professionnelle, taxe carbone, contours du grand emprunt, etc. - , nécessitant, cette semaine, un recadrage groupé de Nicolas Sarkozy et de François Fillon. Fier d'avoir «pu dégripper les moteurs du changement sans remettre en cause le modèle social et culturel français» , le Premier ministre s'est émoustillé, dans un entretien au Monde daté de jeudi, du bilan de l'exécutif: «un train de réformes sans précédent, le plus important depuis 1958. [...] C'est une telle rupture!»
Dans un entretien au Figaro, paru le 16 octobre, Nicolas Sarkozy avait tenté de déminer le terrain, en décrivant une mi-mandat plutôt honorable, comparée à celle de ses prédecesseur