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Libération

Une présidence en quête d’opinions

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Le député (PS) Jean Launay a présenté hier son rapport sur les dépenses en sondages par l’Elysée. Des sommes qui rendent compte d’une manie et d’anomalies.
Nicolas Sarkozy dans la cour de l'Elysée le 29 juillet 2009. (REUTERS)
publié le 6 novembre 2009 à 0h00

Boulimie de sondages chez Nicolas Sarkozy. Le rapport du député (PS) Jean Launay, publié hier, qui détaille les factures en conseils et études d’opinion payés par l’Elysée depuis 2008, confirme le bel appétit du président de la République : 3,282 millions d’euros dépensés l’an passé, 1,989 million prévu pour 2009 et 1,4 million pour 2010.

A la lecture des factures dont Libération révélait hier l'existence, trois convives se partagent le principal du gâteau élyséen : le conseiller de Nicolas Sarkozy Patrick Buisson, via ses cabinets de conseil Publifact et Publiopinion (1,474 million en 2008 et 963 520 euros prévus pour 2009) ; l'institut de sondages Ipsos (889 824 euros en 2008 et 358 963 euros pour 2009) et un autre cabinet de conseil, GiacomettiPéron, de l'ex-dirigeant d'Ipsos Pierre Giacometti, aujourd'hui conseiller de Sarkozy (723 580 euros en 2008, 665 574 euros prévus pour 2009).

Contrats. Pourquoi cette volonté soudaine de l'Elysée d'alléger sa surcharge sondagière ? Epinglée en juillet dans un rapport de la Cour des comptes, la présidence s'est vue contrainte de mettre un terme à ses mauvaises manies : absence d'appel d'offres, surfacturations, sondages aux résultats identiques à certains publiés dans la presse… Depuis mars, la présidence s'attelle donc à faire disparaître ces «anomalies». Les contrats passés avec les sociétés de Patrick Buisson et Pierre Giacometti ont été revus à la baisse (10 000 euros net par mois pour celle de B