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Libération

A gauche, l’écologie prend racine

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Notre sondage met en relief le poids acquis, dans le camp progressiste, par les «antisystème écologistes». Une nouvelle donne qui plaide en faveur d’un vaste rassemblement.
Daniel Cohn-Bendit, le 7 juin 2009 (Philippe Wojazer / Reuters)
publié le 10 novembre 2009 à 0h00

L'opinion de gauche bouge. Sur ses familles historiques. Sur ses priorités politiques. Sur ses concepts idéologiques. La livraison annuelle de notre enquête Viavoice sur l'identité de la gauche mesure des mutations «fondamentales», qui «éclairent les difficultés des idées de gauche à fédérer électoralement», résume François Miquet-Marty, directeur de l'institut Viavoice. Avec, notamment, l'installation dans le paysage d'une «galaxie nouvelle, antisystème et écologiste». Autant d'évolutions qui trouvent une résonance dans l'actualité, alors que le socialiste Vincent Peillon invite, samedi à Dijon, la radicale de gauche Christiane Taubira, le communiste Robert Hue, la centriste Marielle de Sarnez et, par vidéo interposée, l'écologiste Daniel Cohn-Bendit, à débattre de l'éducation. «Dans ce moment de parthénogenèse généralisée, où se multiplient les petites boutiques, il est important qu'on se parle», estime Peillon, bien décidé à élaborer «la matrice de la gauche et des progressistes de demain».

Quatre familles traditionnelles

Il y avait déjà la galaxie antilibérale, dont les membres, à 57 %, se déclarent «proches des idées anticapitalistes». Et qui votent Olivier Besancenot et Marie-George Buffet, tout en appréciant Benoît Hamon et Martine Aubry. Il y avait aussi, de l'autre côté de la gauche, la famille sociale-libérale, dont les membres se déclarent à 70 % «éloignés» des idées anticapitalistes et estiment à 93 % q