Menu
Libération

Face à la résistance, Nicolas Sarkozy décline son identité dans le Vercors

Article réservé aux abonnés
Alors qu’il devait discourir sur l’agriculture, le Président a entonné hier son éternel refrain sur les valeurs françaises. Une sortie, sur les terres d’Eric Besson, qui vise à relancer le débat initié par son ministre.
Nicolas Sarkozy, le 12 novembre, dans le Vercors. (REUTERS)
publié le 13 novembre 2009 à 0h00

Le même refrain. Deux ans et demi après son élection, et à quatre mois du scrutin régional, Nicolas Sarkozy a ressorti, hier, à La Chapelle-en-Vercors (Drôme), son air favori de la campagne 2007 : l'identité nationale. En apportant sa «contribution» au débat annoncé le 25 octobre par son ministre de l'Immigration, Eric Besson, le chef de l'Etat a surpris tout le monde. Initialement, il devait prononcer un discours sur le «soutien à l'agriculture» et «l'avenir des territoires ruraux».

Changement de pied dans l'après-midi. «A force d'abandon, nous avons fini par ne plus savoir très bien qui nous étions, a déclaré le président de la République. On ne bâtit rien sur la haine de soi, sur la haine des siens et sur la détestation de son propre pays. Voilà pourquoi nous devons parler de notre identité nationale». Un «débat noble»,«pas dangereux», a-t-il plaidé.

Vichy. Reprenant ses gimmicks préférés, Nicolas Sarkozy a balayé toute la gamme des symboles de l'histoire de France : de la guerre de Cent Ans aux résistants du Vercors ; des cathédrales françaises aux poilus de la Première Guerre mondiale en passant par la bataille de Valmy… Toute la France rêvée par le chef de l'Etat y passe. Oubliant au passage quelques moments plus sombres : Vichy et la collaboration ou encore la colonisation et ses guerres d'indépendances. Peu importe, pour lui, cette France a toute sa place dans un «musée de l'histoire de